Envoyer des newsletters fait partie intégrante de la communication digitale des entreprises. Pourtant, peu d’entre elles mesurent l’impact environnemental de leurs campagnes d’emailing. Faire une newsletter écoresponsable, c’est adopter des pratiques plus sobres et plus ciblées, sans renoncer à la performance. Voici un guide complet pour comprendre les enjeux et appliquer des actions concrètes en 10 étapes clés.
Comprendre l’impact environnemental de l’emailing et des newsletters
Avant d’entrer dans les bonnes pratiques, il est indispensable de savoir pourquoi faire une newsletter écoresponsable est important. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les emails ont un impact environnemental non négligeable. Chaque email envoyé consomme de l’énergie : pour être rédigé, transmis via des serveurs, stocké sur des data centers, puis lu sur un appareil (ordinateur, smartphone…).
Selon l’ADEME, un email de 1 Mo émet environ 19 grammes de CO₂. Cela semble peu, mais multiplié par des centaines de milliers d’envois, l’empreinte devient vite conséquente. Sans parler des emails inutiles, spam ou non ouverts, qui aggravent encore le bilan carbone.
L’objectif d’une newsletter écoresponsable est donc de limiter au maximum les envois superflus, de réduire le poids de chaque message, et de sensibiliser les destinataires à des pratiques numériques plus sobres.
1. Limiter la fréquence d’envoi pour réduire les émissions
Le premier levier pour faire une newsletter plus écologique, c’est de réduire la fréquence d’envoi. Trop de marques envoient des newsletters hebdomadaires, voire quotidiennes, sans réelle valeur ajoutée. Cela fatigue les serveurs… et les destinataires.
Plutôt que de miser sur la quantité, concentrez-vous sur la qualité des moments d’envoi. Analysez vos statistiques (ouvertures, clics, conversions) pour repérer les périodes les plus efficaces. Une newsletter mensuelle bien ciblée peut être bien plus performante qu’un email hebdomadaire qui passe inaperçu.
En réduisant la cadence, vous contribuez à limiter la surcharge numérique tout en optimisant votre taux de lecture.
2. Segmenter les destinataires pour éviter les envois inutiles
Un autre pilier de la sobriété numérique, c’est la segmentation intelligente de votre base de contacts. Plutôt que d’envoyer le même message à toute votre liste, adaptez vos contenus en fonction :
– du comportement (clics, achats, ouverture précédente)
– des centres d’intérêt
– de la localisation
– de l’ancienneté du contact
Cette démarche permet d’éviter les envois non pertinents, qui non seulement polluent inutilement, mais réduisent aussi votre taux d’ouverture. En ciblant mieux vos messages, vous améliorez l’expérience utilisateur tout en diminuant votre impact et en leur proposant une boîte mail plus verte.

3. Alléger le poids des emails (code HTML, images, pièces jointes)
Alléger vos emails est une des actions les plus efficaces pour faire une newsletter écoresponsable. Un email trop lourd nécessite plus d’énergie pour être hébergé, transmis et consulté.
Voici quelques bonnes pratiques :
– Utiliser des images compressées au format WebP ou JPEG optimisé.
– Supprimer les pièces jointes lourdes, préférer un lien vers un téléchargement.
– Nettoyer le code HTML pour qu’il soit léger et lisible.
– Supprimer les scripts inutiles ou les styles inline superflus.
Résultat : un email plus rapide à charger, surtout sur mobile, et une réduction directe de l’empreinte énergétique.
4. Optimiser le design pour une éco-conception sobre
Un design sobre, c’est un design efficace. Évitez les animations lourdes, les carrousels, les GIF inutiles ou les effets CSS complexes. Une newsletter écoresponsable repose sur une hiérarchie claire de l’information et une mise en page lisible, même avec peu de bande passante.
Choisissez des polices système (Arial, Verdana…), limitez le nombre de couleurs et utilisez des images uniquement si elles servent réellement le message. Vous pouvez aussi vous inspirer des principes du design inclusif, qui vise aussi l’accessibilité. Une interface simple, c’est plus rapide à charger, plus agréable à lire… et plus écologique.
5. Privilégier des contenus utiles, lisibles et concis pour une newsletter écoresponsable
Le contenu d’une newsletter écoresponsable ne doit pas être trop long, ni trop verbeux. Plus le contenu est dense, plus il génère de consommation de ressources côté lecteur (bande passante, temps d’écran, scroll, stockage…).
Votre objectif : aller à l’essentiel. Voici quelques astuces :
– Un seul objectif par newsletter (lancement produit, article, événement…)
– Des phrases courtes, un ton direct
– Un appel à l’action visible et bien positionné
– Des liens clairs, pas de redondance inutile
En réduisant le volume d’informations superflues, vous améliorez aussi l’engagement de vos lecteurs.

6. Choisir un outil d’emailing engagé dans le numérique responsable
De nombreux outils d’emailing proposent des fonctionnalités avancées… mais peu communiquent sur leur empreinte environnementale. Certains, comme Mailjet, MailerLite ou Brevo, commencent à intégrer des pratiques plus durables (hébergement européen, énergie renouvelable, sobriété des serveurs…).
Avant de choisir un prestataire, renseignez-vous sur :
– L’hébergement des données (préférez les serveurs en France ou en Europe)
– Les engagements RSE de l’entreprise
– La politique de stockage et d’archivage des emails
Un bon outil, c’est aussi un allié pour suivre vos performances environnementales, en plus des KPIs classiques.
7. Encourager les désinscriptions des contacts inactifs
Plutôt que de garder indéfiniment des contacts qui n’ouvrent jamais vos emails, facilitez leur désinscription. Cela permet de réduire les envois non lus tout en respectant la vie privée de vos abonnés.
Pensez à :
– Mettre un lien de désinscription clair et accessible.
– Proposer une option de désabonnement partiel (moins d’emails, contenu ciblé…).
– Relancer les abonnés inactifs avec un message dédié avant suppression.
C’est une preuve de respect… et un geste pour la planète.
8. Nettoyer régulièrement sa base de données
Une base de données propre est essentielle, autant pour vos performances marketing que pour la planète. Supprimez régulièrement :
– Les adresses invalides
– Les contacts inactifs depuis plus de 12 mois
– Les doublons
Cette action simple permet d’éliminer les envois inutiles, d’optimiser vos coûts d’envoi et de garder une base plus engagée.

9. Analyser la performance environnementale des campagnes
En plus des statistiques classiques, certaines solutions permettent d’analyser l’impact environnemental de vos emails. Par exemple, Brevo vous donne une estimation de l’énergie consommée après l’envoi de vos campagnes d’emailing.
Cela vous aide à mesurer vos progrès et à intégrer une démarche d’amélioration continue.
10. Sensibiliser ses abonnés à la sobriété numérique
Une newsletter écoresponsable, c’est aussi un outil de sensibilisation. Pourquoi ne pas profiter de votre message pour partager vos engagements environnementaux ? Vous pouvez par exemple :
– Ajouter une note incitant à supprimer les emails après lecture
– Proposer une fréquence allégée
– Mettre en avant votre politique RSE
– Partager des éco-gestes numériques
Ces petits messages participent à une prise de conscience collective. Et vos abonnés apprécieront votre transparence et votre engagement.
Adopter une démarche responsable dans vos campagnes emailing, ce n’est pas seulement une bonne pratique RSE : c’est aussi un levier de différenciation. En prenant le temps d’optimiser vos newsletters, vous réduisez votre empreinte numérique tout en renforçant l’impact de vos messages. C’est gagnant-gagnant : pour votre marque, vos destinataires, et la planète.
Chez Akyos Communication, nous sommes sensibles à l’impact du numérique sur l’environnement. Nous pouvons vous accompagner dans la mise en place de newsletters écoresponsables.