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Akyos s’engage dans une démarche RSE : vers un futur responsable et durable

Sarah

Cheffe de projets
Lecture simplifiée

Découvrez l’entretien avec Lucile de La Belle Éco, et Sarah, Responsable RSE chez Akyos. Plongez dans l’univers de la Responsabilité Sociale des Entreprises et explorez comment nous nous engageons dans cette démarche. Une histoire de transformation, d’obstacles surmontés, et de succès à partager.

C’est quoi la RSE et pourquoi elle est importante pour les entreprises de nos jours ?

Ce qu’on appelle RSE, Responsabilité Sociale ou Sociétale des entreprises (il y a deux écoles, je ne suis pas forcément là pour trancher sur le sujet), c’est l’idée de prendre en compte de façon volontaire, de la part de l’entreprise et dans sa gestion, les enjeux liés au développement durable. Il ne s’agit pas de répondre à une réglementation. 

 

Il faut savoir que le développement durable ce n’est pas que l’écologie ou l’environnement, c’est trois zones d’action qui se croisent : l’économie, le social et l’écologie.     

 

Cela se décline sur différents champs d’action, comme le bien-être au travail des salariés, la gouvernance, l’ancrage territorial, tout ce qui va être enjeux environnementaux et protection de la planète, ainsi que le développement économique de l’entreprise. Ce n’est pas seulement rajouter des contraintes !  

 

Pourquoi est-ce important pour les entreprises de nos jours, je dirais qu’il ne faut pas trop se bercer d’illusions et qu’on n’a plus vraiment le choix : on ne peut pas continuer à vivre comme ça, et en même temps, on ne va pas faire disparaître les entreprises du jour au lendemain. Si on veut qu’elles continuent à vivre et que les salariés se sentent bien dans leurs entreprises, il faut s’adapter aux enjeux environnementaux, et ce n’est pas que la préservation de la planète, la clé elle peut être locale et dans les territoires en s’ancrant localement. Il faut être honnête, c’est aussi beaucoup lié à l’humain en gardant ses salariés et en faisant en sorte qu’ils se sentent bien. 

 

Ça fait pas mal de choses pour se lancer !    

Quels étaient les éléments clés qui ont retenu votre attention chez Akyos ?

Déjà, c’est la volonté d’Aubin (gérant), c’est lui qui est venu me chercher. Ce qui est intéressant et que je trouve réellement clé, c’est qu’il a écouté plusieurs de ses salariés qui avaient besoin de retrouver du sens dans leur travail, et il l’a compris. Il a cherché une solution et il a proposé d’être accompagné. Maelle a alors été nommée responsable RSE de notre agence web, c’était hyper important d’avoir une personne identifiée. Elle était responsable RSE parce qu’elle en avait envie, mais ce n’était pas son métier. Donc, il y avait un vrai enjeu de formation pour Maelle, mais aussi pour l’équipe au global. C’est le point de départ de se dire qu’il y a une motivation, mais il faut d’abord maîtriser les enjeux avant d’en parler, c’est important.

 

Ce que je trouvais très chouette, où il y avait beaucoup de travail, c’est que le numérique, c’est vraiment aujourd’hui un domaine qui n’est pas le responsable de toutes les émissions de gaz à effet de serre, on est plutôt autour de 4%, mais il est un de ceux qui avancent le plus vite, dont les émissions augmentent le plus rapidement et qui ne sont pas sur une courbe descendante du tout. Donc il y a vraiment quelque chose à faire sur le numérique.

 

Il y a un beau challenge, c’est un secteur qui a besoin d’être transformé et humainement, on est motivé pour le faire.

 

Il a aussi fallu parler de gouvernance, de communication interne et de restructuration, pour insuffler un changement qui n’a pas trop mal été vécu par les salariés. 

Quelles sont les principales problématiques que nous pouvons rencontrer en tant qu’agence web dans notre démarche RSE ?

En plus du fait que le numérique n’est pas très avancé sur le sujet, une agence web, c’est beaucoup de clients variés. Donc si on accompagne un client hyper polluant ou pollueur, qui ne fait pas attention à ses salariés, ça pose un vrai problème. Il y a beaucoup de parties prenantes quand on est une agence web et il faut intégrer la notion de se dire, je vais voir mes fournisseurs, mes clients, mes partenaires, je revois tous les outils que j’utilise, et j’essaie de bien m’entourer. 

C’est une vraie difficulté et en même temps, c’est une force, car une fois que vous êtes transformé, vous êtes un pilier au cœur d’un écosystème. Du coup, vous allez insuffler toutes les bonnes idées autour.

 

Un autre point clé est qu’il y a beaucoup de métiers différents dans une agence, donc il faut aller chercher des solutions pour chacun, sachant que de base ce ne sont pas des métiers dans lesquels on est naturellement sensible à la RSE. Il faut aller chercher et essayer de mobiliser l’équipe pour la fédérer. C’est aussi beaucoup de pédagogie !

Pourriez-vous nous donner un aperçu de la manière dont La Belle Éco a contribué à la mise en place de la RSE chez Akyos ?

J’ai demandé à Aubin et Maelle ce qu’ils voulaient et on a fait un diagnostic. C’est la toute première étape.

 

Il y a des éléments qui étaient durs à vivre pour certains, mais quand on questionne sur l’ensemble des facteurs qui font qu’on se sent bien au travail, il y a des choses qui vont aussi très bien.   

 

J’ai donc aidé à voir où il fallait agir, car c’est là-dessus que les tensions se cristallisent, et où ça allait. C’est aussi important de se féliciter sur les choses qui vont bien !

 

Il a ensuite fallu faire une sensibilisation à l’impact du numérique avec toute l’équipe à travers un peu de team building et d’échanges sur ces sujets. 

C’est seulement à partir de là qu’on a vraiment travaillé à construire un plan d’action par un temps d’intelligence collective sur un atelier d’une journée qui a permis de définir les priorités avec des actions concrètes à mettre en place.

 

Aujourd’hui beaucoup sont effectives, et il en reste d’autres à développer. Mon rôle est de conseiller, de répondre aux questions opérationnelles (problématique des déchets, stratégie à adopter, quel label on va chercher, comment communiquer, etc), de définir des indicateurs et d’accompagner le plan d’action. C’est aussi très utile d’avoir quelqu’un d’extérieur qui vient dire les choses et qui reste objectif et impartial. 

Quels sont les avantages tangibles que les entreprises peuvent retirer de la mise en œuvre réussie de la RSE, tant sur le plan interne qu’externe ?

  • Les avantages pour la planète : on réduit son impact, on est plus en phase, et on fait en sorte que les humains autour de nous se sentent mieux.
  • Dépenser moins d’argent en énergie quand on surveille ses consommations, moins d’argent en rupture conventionnelle, en nouvel engagement, quand les salariés se sentent bien et qu’il y a moins de turnover.
  • Recruter, car si on est engagé aujourd’hui, ça parle aux jeunes talents, mais pas seulement.
  • Gagner des appels d’offres, parce qu’aujourd’hui, on demande à une entreprise quels sont ses engagements RSE.
  • Être financé. Aujourd’hui, il y a des financements bancaires qui dépendent de l’engagement.
  • Être reconnu sur son territoire reste aussi un facteur clé
  • Être en phase avec la réglementation, car la loi avance très vite et de nouvelles réglementations arrivent en 2024. Plus tôt on se penche sur le sujet, mieux c’est, avant que cela devienne une grosse contrainte. 
  • Attirer de nouveaux clients et de nouveaux talents.

 

Réduire son impact, maîtriser ses consommations, pérenniser son activité, c’est aussi ça. Alors même si on ne peut pas tout changer, qu’il est difficile de trouver des alternatives à Google, Facebook et YouTube, on reste en veille, on en discute, parfois même avec la concurrence, car c’est comme cela qu’on fait avancer les choses.

Quelles sont les principales étapes pour se lancer dans la RSE ?

1/ Établir un diagnostic, identifier ce qui va et ce qui ne va pas, identifier les parties prenantes et toutes les personnes qui ont une interaction avec l’entreprise parce qu’il y a un gros travail à faire là-dessus

 

2/ Mobiliser les équipes en formant, en sensibilisant et en informant. Il faut bien évidemment un dirigeant et un responsable RSE motivés, mais il faut embarquer tout le monde. Les salariés ne vont pas se bouger tout seul. 

 

3/ Analyser les priorités. Qu’est-ce qui a le plus d’impact et sur lequel on peut agir vite, quel est le plus gros problème qu’il faut résoudre, qu’est-ce qui est le plus facile à faire rapidement aussi.

 

4/ Mettre en place le plan d’action avec les différents niveaux de priorité. On identifie aussi des indicateurs quantitatifs et qualitatifs à suivre qui vont nous permettre d’évaluer notre avancée. Le plan d’action n’est pas figé, il peut bouger, s’ajuster, pour qu’on publie de façon annuelle les résultats de ce qu’on a mis en place. 

 

5/ Choisir un label pertinent. Cela permet d’avoir un référentiel clair sur ce qui est fait par l’entreprise. Il ne faut pas que ce soit la raison première d’une démarche RSE car ça ne pourra pas marcher durablement au vu de tout ce qu’il y a à restructurer. 

Comment mesurez-vous ou évaluez-vous l’impact des initiatives RSE une fois qu’elles sont mises en place ?

Grâce à un baromètre avec un questionnaire qui est envoyé aux salariés de façon anonyme et qui est traité par La Belle Éco. Il y a beaucoup de questions très précises qui permettent chaque année de suivre comment les gens se sentent, et de voir au-delà du chiffre qui ressort, sur quelles thématiques il faut travailler. 

 

On peut aussi faire un bilan carbone et mesurer les évolutions sur les clients locaux, les partenaires et les fournisseurs.

 

C’est bien d’avoir des indicateurs à suivre et de se mettre des objectifs cibles à 2, 5, 10 ans pour espérer les atteindre.

En tant que professionnelle de la RSE, quel conseil peux-tu donner aux entreprises qui hésitent encore à se lancer dans cette démarche ?

Il faut y aller étape par étape. On n’est pas obligé de s’engager tout de suite sur une transformation globale, mais la première chose, c’est de se sensibiliser, de s’informer, donc de faire des formations ou de proposer des formations, d’aller voir aussi dans l’entreprise qui serait motivée pour le faire, de ne pas se sentir seul pour lancer le projet et de participer aussi à des moments d’échanges entre professionnels sur le sujet.

 

Et puis pour celles qui hésitent encore, il y a aussi une réglementation qui avance très vite et de toute façon, il n’y aura plus le choix. Et plus on met du temps à se lancer, plus c’est compliqué.

Pour conclure sur une note légère, en lien avec l’identité d’Akyos, si tu devais attribuer une métaphore ou un proverbe à notre démarche de mise en place de la RSE, quel serait-il et pourquoi ?

C’est en trébuchant qu’on apprend à marcher. 

 

Chez Akyos il y avait une grande envie et puis il y a eu plein de petits obstacles, des moments complexes. Aujourd’hui, on se parle et il y a plein de choses qui ont été faites et qui sont hyper ancrées dans la façon dont l’entreprise fonctionne. Il a fallu se tromper, essayer, bouger pour faire en sorte que ça fonctionne. 

 

Passer à l’action, c’est se lancer un peu dans le vide des fois, mais comme il y avait l’élastique, le saut s’est plutôt bien passé ! 

 

Lucile de La Belle Eco x Sarah, Responsable RSE chez Akyos

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Sarah

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