Quelques généralités sur le growth hacking
Ce terme est encore et toujours un buzzword. Tout le monde veut être growth et toutes les entreprises souhaitent accélérer leurs croissances. Aujourd’hui, il n’y a quasiment pas de growth hacker chez l’annonceur. On les retrouve la plupart du temps dans des start-ups ou en agence.
Le growth hacker est bien plus qu’un marketeur, car il comprend et maîtrise tous les enjeux de la sphère digitale dans le but d’impacter la croissance d’une entreprise. Son objectif : embarquer le maximum de trafic en dépensant le moins d’argent possible.
Cependant, vous trouverez autant de définitions du growth hacking qu’il y a de growth hackers. Cet article vous dénombre quelques points de growth haking. Néanmoins, garder à l’esprit que la liste est bien plus longue et plus complexe que cela.
Sean Ellis, le père du growth hacking
Sean Ellis est l’inventeur du terme de growth hacking. Sean en est l’auteur, mais de nombreuses personnes en faisaient déjà avant lui sans le savoir.
En 2010, il est directeur marketing d’une petite société nommée PayPal. Pour agrandir son équipe, il recherche un collaborateur avec un large panel de compétences, un growth hacker en somme !
Quel est le profil du growth hacker ?
Ses traits de profil :
- Jongleur
- Créatif
- Sociable
- Autodidacte
- Avec l’esprit de croissance
- La soif de connaissance
- Débrouillard
- Audacieux
- Intelligent émotionnellement
Ses connaissances :
- Développement web
- Analyse des données
- Marketing et web marketing
- Psychologie du consommateur
- Copywriting
- SEO – SEA – SEM…
- UI et UX Design
- L’automatisation
- Relation média
- Web scraping
La boîte à outils du growth
Le framework AARRR (prononcé à Aarrrrrrgh !)
C’est l’outil principal du growth hacker et des marketeux, inventé et présenté en août 2007 par Dave McClure au Ignite Seattle.
Ce framework décompose le “cycle de vie client” en 5 étapes
- A : pour Acquisition, recueillir le maximum d’utilisateurs
- A : Activation pour identifier les prospects qualifiés
- R : Rétention, fidéliser le client
- R : Referral, faire de votre client un ambassadeur de votre marque
- R : Revenu, ou comment faire pour générer le plus de chiffre d’affaires.
Le framework ICE (ICE Scoring Model)
Cet outil permet de noter (de 1 à 5 ou de 1 à 10) les priorités selon 3 axes.
Le framework a été inventé par Sean Ellis, celui même que l’on citait plus haut comme le père de growth.
La matrice se décompose en 3 critères pour chaque projet ou pour chaque idée.
- I : Impact. Quel sera l’impact du projet mis en œuvre ?
- C : Confiance. Peut-on avoir confiance en ce projet ?
- E : Ease (facilité). Avec quelle facilité, ce projet peut-il être mis en œuvre ?
Le but étant de prioriser les idées par le score le plus élevé.
Aujourd’hui, cette méthode est contestée, car les notes sont données de façon subjective.
Le framework GROWS
Créé par Growth Tribe en 2016, cette méthode consiste à détailler le processus du growth hacking.
- G : Gather ideas. Recueillir les idées
- R : Rank ideas. Classer les idées.
- O : Outline experiments. Décrire les tests
- W : Work Work Work. Travailler, travailler et travailler
- S : Study. Étudier les résultats.
On en déduit donc si l’idée doit être adaptée, généralisée ou avortée. Et l’on répétera cette méthode à l’infini, du moins tant qu’il y aura des idées.
Quelques growth célèbres
Hotmail
Créé en 1996 par deux employés de chez Apple, la messagerie gratuite impose dans les messages de ses utilisateurs la signature : « PS : I love you, get your free email at Hotmail » . Grâce à ce hack d’acquisition et de recommandation, Hotmail obtient plus de 12 millions d’inscrits en 1 an et demi, ce qui lui permettra en 1998 d’être racheté par le géant Microsoft.
AirBnB
Aujourd’hui, c’est la référence lorsqu’il s’agit d’application de location saisonnière entre particuliers.
Et pourtant, la startup a essuyé plusieurs échecs jusqu’en 2010 où elle décide d’offrir aux propriétaires, les services de photographes immobilier professionnels.
Les pages obtiennent de l’activation et la rétention, propulsant ainsi la croissance de l’application.
Spotify
La plateforme de streaming a bien compris que la musique, ça se partage ! Ainsi, Spotify met en place le partage de playlist sur le fil d’actualité Facebook à l’insu de Marc Zuckerberg. Ce hack, se rapportant à du social proof, active ainsi le levier referal (du framework AARRR). La technique ayant tellement bien marché, Spotify réitère avec le réseau Instagram.
Le marketing évolue, le digital évolue et notre technique doit évoluer tout autant. Le growth hacking a désormais de beaux jours devant lui. Garder cependant à l’esprit que si d’autres ont déjà utilisé ce hack, ce n’est plus du growth. Soyez donc créatif ou faites appel à une agence digitale.