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Les 5 piliers du Numérique Responsable

Élodie, chargée de communication digitale à Dijon

Élodie

Responsable adjointe pôle Webmarketing
Lecture simplifiée

Vous êtes-vous déjà posé la question de votre empreinte carbone au niveau du numérique ? Avez-vous vraiment besoin du tout dernier Iphone alors que celui que vous avez fonctionne très bien ? Que faîtes vous de ce smartphone qui vous semble obsolète ? Vous le faites reconditionner ou vous le laissez au fond d’un tiroir ?  Il est essentiel que ce concept de numérique responsable prenne une place importante dans nos vies personnelles et professionnelles. Nous allons explorer ensemble les 5 piliers de ce concept à l’impact écologique fort. 

Qu’est-ce que le Numérique Responsable ?

Vous avez sûrement entendu ce terme qui est de plus en plus utilisé au sein de nos entreprises. Mais savez vous ce que c’est concrètement ? Il s’agit d’allier la transition environnementale avec la transition digitale. En d’autres termes, il faut continuer d’utiliser le numérique mais de manière plus écoresponsable. Cela englobe plusieurs termes tels que l’écoconception, le Green IT ou encore la sobriété numérique.

Pilier n°1 : l’éco-conception et durabilité des biens

L’écoconception web c’est le fait de créer des solutions et services ayant un impact environnemental faible tout au long de son cycle de vie : de leur fabrication à leur destruction. Son objectif est de réduire son empreinte carbone grâce à l’optimisation de l’utilisation des ressources et prolonger la durée de vie de l’appareil.

Selon une étude Green IT réalisée en 2020, le numérique était responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre. Toujours selon cette étude, elles pourraient passer à 5.6% en 2025, soit l’année prochaine. Il est urgent de changer nos comportements digitaux. 

Voici quelques bonnes pratiques faciles à mettre en place

  • utilisation de matériels recyclés et allongement de la durée de vie de l’appareil en l’entretenant et le réparant. 
  •  réduction de la consommation des data centers en optimisant le refroidissement par exemple ou en supprimant les tâches inutiles.  
  • développement de logiciels plus économes en ressources

Prenons comme exemple Google et l’usage de l’IA pour ses data centers. Ce sont des lieux physiques où sont les applications et les données du web. Grâce à leur logiciel Deep Mind, ils ont réussi à diminuer de 40% l’énergie nécessaire au refroidissement. Ce système est bénéfique pour l’environnement et redore un peu le blason de ce géant du web.

Pilier n°2 : La confidentialité des données et l’éthique

L’éthique et la confidentialité des données sont des enjeux majeurs, cela passe principalement par le respect du RGPD. Vous connaissez ce fameux bandeau de cookies que vous devez accepter ou refuser à l’entrée d’un site internet. Depuis quelques années, il est devenu obligatoire afin de protéger les données des utilisateurs ainsi que de les utiliser de manière responsable. Cela devrait encore changer ces prochains mois avec l’arrêt des cookies tiers. Les données sont récoltées sur des sites autres que celui visité par l’internaute. Comment cela se traduit il ? Par une politique de confidentialité transparente et une technologie de sécurité plus robuste.

Pilier n°3 : L’accessibilité et l’inclusion numérique

Tout le monde n’a pas le même niveau d’accessibilité et de connaissance du digital. L’un des buts du numérique responsable est de rendre possible l’usage des technologies pour tous incluant les personnes souffrant de handicap. Par exemple, un site web doit être accessible à une personne malvoyante ou ne pouvant utiliser ses mains. Grâce à des logiciels adaptés, il devrait pouvoir naviguer sur tous les sites comme un autre internaute. Cependant, cela demande du développement supplémentaire et malheureusement cela a un coût qui souvent ne peut pas être supporté par les entreprises. 

Il y a un autre aspect, c’est l’inclusion numérique. Il s’agit de donner accès au numérique à tout le monde que ce soit au niveau des connaissances ou du matériel. Dans le cas où une personne n’a pas les compétences de base d’utilisation d’internet comme naviguer ou envoyer un e-mail, on parlera d’illectronisme.

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Pilier n°4 : La sobriété numérique

Il s’agit pour une entreprise ou un individu de réduire sa consommation énergétique et l’impact environnemental des technologies numériques. Cela passe par une conception numérique plus sobre et un usage modéré des équipements et éviter d’en avoir plusieurs, surtout si nous ne les utilisons pas. 

Les 3 principales sources de pollution numérique sont : 

  • les data centers notamment au niveau de la consommation électrique. 
  • le matériel high-tech. Il faut près de 70 matériaux différents dont 50 métaux parfois rares pour fabriquer un smartphone sans compter le transport ou bien l’utilisation de matières premières comme le bois ou l’eau. Cela représente 47% des gaz à effet de serre du domaine.
  • notre utilisation du digital. Saviez vous que notre consommation de vidéo en streaming engendre 300 millions de tonnes de CO2 par an dans le monde ?   

Je vous conseille de lire cet article pour en savoir plus sur l’impact du numérique sur l’environnement. Vous trouverez sur ce site un tas d’études, de statistiques et de faits très intéressants à connaître lorsque l’on entame une démarche RSE. 

Vous pouvez agir de votre côté en optimisant l’efficacité énergétique et encourager les bons comportements comme réduire la qualité des vidéos que vous regardez ou bien couper la caméra lors d’une visioconférence.

Pilier n°5 : L’importance de la formation et de la sensibilisation

Le dernier point est l’importance de sensibiliser les employés et qu’ils comprennent l’enjeu. Il faut donc les former sur les bonnes pratiques à travers un programme de formation régulier, une transmission des informations et un rappel à l’ordre si nécessaire. Au sein d’Akyos, nous avons participé à une fresque du numérique animée par La Belle Eco. Cet après-midi là nous a permis de nous rendre compte de l’impact du numérique au global de la fabrication d’un ordinateur, à son usage et à sa destruction. Aujourd’hui très peu de matériels sont recyclés. En 2020, seulement 40% l’étaient. Nous pourrions considérablement réduire les émissions de gaz à effet de serre du numérique si nous achetions du matériel reconditionné ou avec un label écoresponsable, faire recycler ou reconditionner le matériel que nous n’utilisons pas. 

Pour changer votre façon de penser et d’agir, il faut connaître la règle des 5 R:

  • Refuser : les produits à usage unique ou bien le dernier Iphone
  • Réduire : sa consommation énergétique et ses données
  • Réutiliser : le matériel déjà créé
  • Recycler : le matériel en fin de vie
  • Réparer : faire appel à un réparateur plutôt que d’acheter du neuf. 

 

Vous l’aurez compris, le numérique est responsable d’une grosse partie des émissions de gaz à effet de serre. Il est encore temps d’agir pour faire converger un essor du monde digital tout en respectant l’environnement et en préservant nos ressources. Avec des petits gestes, nous pouvons bouger des montagnes et changer les comportements.

Pour en savoir plus sur notre démarche RSE, je vous invite à lire l’interview de Lucile de La Belle Eco

Cet article vous a été proposé par

Élodie, chargée de communication digitale à Dijon

Élodie

Responsable adjointe pôle Webmarketing

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